LYON
Cercle De Silence
ANNONCE IMPORTANTE
Lyon
2022
Pour quoi voter ?
Nous sommes appelés à voter pour l’élection du président de la République en avril et des députés en juin.
Mais la guerre fait rage en Europe avec l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, la pandémie de COVID n’est pas terminée et le réchauffement climatique continue à menacer notre planète.
Associations et mouvements chrétiens engagés dans la société, nous sommes dans le même temps témoins d’efforts pour la paix, la justice, la santé, la préservation de l’environnement, la fraternité.
Que faire ?
– S’informer est une nécessité pour comprendre le monde qui nous entoure.
– Agir avec solidarité dans notre voisinage comme avec les associations, mouvements qui interviennent au plan local, national ou international.
– Voter, pour influer sur les décisions qui seront prises.
C’est le moment de s’interroger et d’interroger les choix des candidats
sur leurs projets en examinant comment ils proposent de relever les défis auxquels nous sommes confrontés.
- Quel accès aux besoins essentiels pour tous ?
Alors que la pandémie COVID n’est pas terminée, les décisions européennes de 2020 (plan de financement, achat de vaccins etc.) ont permis à de grands secteurs économiques de reprendre, mais la guerre en Ukraine à des répercussions économiques et sociales.
Quel respect des êtres humains ? Quel soutien à l’emploi ? Quel revenu décent ? Quels efforts contre la pauvreté ? Quel développement du logement social ? Quelle attention à l’inclusion sociale, à l’accueil humain et pas seulement numérique dans les services publics ? Quel encouragement au bénévolat ? Quel soutien aux associations d’accueil et d’aide ? Quel renforcement des politiques de santé, d’éducation, d’orientation et de formation professionnelle ? Quels choix budgétaires pour ces besoins essentiels ?
- La transition écologique est-elle à la hauteur de l’enjeu climatique ?
La transition écologique et climatique est impérative et urgente, elle concerne tous les domaines.
Quel respect de la nature ? Quel type de développement ? Quels investissements ? Quelles mesures pour les économies d’énergie (l’isolement des logements, transports en commun, etc.) ? Quelle gestion de l’eau ? des déchets ? Les terres agricoles sont-elles préservées ? Comment le monde rural est-il soutenu ?
- Quel refus du repli national et de la xénophobie ?
Nous entendons des discours xénophobes, mais aussi des propositions de repli sur ce qui est présenté comme des intérêts nationaux, alors que nous sommes confrontés à d’importants enjeux mondiaux.
La fraternité est-elle soutenue ? Le rejet de l’étranger est-il dénoncé ? Quel renforcement de l’aide publique aux pays les plus confrontés à la pauvreté et au changement climatique ? Comment les associations de solidarité internationale et d’aide au développement sont-elles soutenues ?
- Quel accueil des migrants ?
Des initiatives de solidarité sont prises, de la sympathie est manifestée aux réfugiés ukrainiens mais nous sommes aussi confrontés à des discours de rejet et à l’instrumentalisation d’hommes et de femmes en détresse. On continue à mourir en Méditerranée et dans la Manche.
Quelle politique d’asile ? Quelle politique d’accueil des migrants, respectueuse de la dignité humaine ? Quelle solidarité entre les régions et les pays en Europe ?
- Comment s’appuyer sur l’Union européenne ?
Notre pays est directement responsable de son système de protection sociale, de sa fiscalité de l’organisation des services publics, etc., mais il est interdépendant du reste du monde pour la paix, les échanges économiques, le réchauffement climatique, les migrations qui sont aujourd’hui des défis essentiels. L’Union européenne a la taille et les institutions pour protéger ses citoyens et pour peser au plan mondial, sa réaction à la guerre en Ukraine l’a montré, mais son fonctionnement est encore souvent bloqué par les égoïsmes nationaux.
Comment amplifier l’information sur l’Europe ? Comment raffermir la capacité de décision et d’action de
l’Union européenne ? Comment renforcer le rôle du Parlement européen ? Comment donner suite aux propositions du processus participatif de la Conférence pour l’avenir de l’Europe qui seront synthétisées prochainement ?
- Quels progrès pour notre démocratie ?
La France reste très centralisée et jacobine en ignorant le principe de subsidiarité qui veut que les décisions soient prises au plus près et avec ceux qui sont concernés.
Comment refuser les promesses démagogiques ? Comment les initiatives des jeunes sont-elles accueillies ? Les rôles des collectivités locales sont-ils suffisamment reconnus ? Quelle place aux Conseils économiques, sociaux et environnementaux au plan régional et national ? La démocratie participative, surtout au plan local est-elle renforcée ? Quelle démocratie dans les entreprises ? Les corps intermédiaires, les partenaires sociaux (employeurs et syndicats) et les associations sont-ils consultés et impliqués ?
Attachés à la recherche du bien commun, permettant l’épanouissement de tous, nous voulons favoriser la « fraternité humaine, en sauvegardant la création et tout l’univers et en soutenant chaque personne, spécialement celles qui sont le plus dans le besoin et les plus pauvres » (déclaration du pape François et du grand iman d’Al-Azhar, Ahmad Al-Tayeb, 4/2/2019).
Interrogeons-nous, interrogeons les candidats. Des choix qui sont effectués dépendent les possibilités de répondre aux enjeux, de mieux vivre ensemble et de renforcer le lien social.
Lyon, mars 2022
![]() |
Action catholique des milieux indépendants, territoire Lyon | ![]() |
Antenne sociale de Lyon |
![]() |
CCFD Terre solidaire |
![]() |
Chrétiens dans le monde rural |
![]() |
Lyon, Cercle de silence www.cercledesilence.fr |
![]() |
Les Rencontres de la Mirly – Foyer protestant de La Duchère 309 avenue Andreï Sakharov 69009 Lyon |
![]() |
Secours catholique, Rhône – 76 rue d’Alsace 69100 Villeurbanne |
LE CERCLE DE SILENCE DE LYON RECRUTE …
Les Églises protestantes et catholiques ont reçu comme un appel de l’Évangile de Jésus, le Christ, l’injonction à accueillir les étrangers dans la détresse qui viennent chercher dans nos pays un abri et une possibilité de vivre qu’ils ne trouvent plus sur leur terre d’origine tant l’injustice, la violence et la misère la rendent inhabitable. Cet accueil des étrangers ne se résume pas à des déclarations des autorités d’Églises : elles existent et sont régulièrement rappelées. Du côté catholique le pape François leur a donné une expression particulièrement claire, solennelle et pressante avec son encyclique « Tutti fratelli », tous frères, dont les accents puissamment évangéliques parlent à tous les chrétiens. En effet, nous pouvons constater que beaucoup de paroisses, catholiques et protestantes accueillent dans leurs locaux ou accompagnent dans des logements dont elles assurent la location, des étrangers, individuels ou en famille, des mineurs non accompagnés, avec ou sans papiers, qu’ils accompagnent dans leur recherche de se construire une vie digne et indépendante parmi nous. Beaucoup de membres de nos paroisses s’impliquent aussi dans des associations d’accueil aux étrangers en détresse. C’est un engagement discret, respectueux, qui ne fait pas de bruit sur la place publique, mais impressionnant par son ampleur et qui s’exerce jusque dans les campagnes les plus reculées. Cet engagement discret n’est pas clandestin, même s’il manifeste une opposition non-violente à la politique officielle de restriction de l’accueil des étrangers sur notre sol. Quand on éprouve que la loi, son application et la politique qui la génère n’est pas respectueuse de la souffrance humaine, c’est un devoir que de manifester que le respect et le soin des humains en souffrance passe avant tout. Et les autorités ne s’y trompent pas qui se gardent de sanctionner ces actes de solidarité.
La solidarité individuelle et collective doit comporter un autre volet : manifester publiquement que la loi, les dispositions administratives, la politique officielle, lorsqu’elles contredisent l’amour du prochain, doivent être modifiées. C’est la raison d’être des CERCLES DE SILENCE initiés à Toulouse en 2007 à l’initiative d’un groupe de franciscains et à Lyon en 2008 à l’initiative d’un prêtre et de la Cimade : manifester publiquement, de manière non-violente, silencieusement mais avec obstination l’obligation de conscience de l’accueil des étrangers en détresse, même si leur arrivée – qui n’a d’ailleurs rien d’un déferlement de masse – bouscule nos habitudes et fait naître la crainte d’une mise en danger de nos intérêts individuels et collectifs. Le cercle, mensuel, est une en veille immobile et silencieuse ; des banderoles manifestent sa raison d’être, et un tract, comportant un encart actualisé chaque mois est distribué, suscitant des questions et des dialogues.
Or, ce Cercle de Silence, réunissant au départ 50 à 60 participants (avec quelques pics à plus de 100, une fois au moins 500), a subi l’épreuve du temps, la lassitude, le vieillissement de ses participants, et ces derniers mois, la COVID. Actuellement, il ne réunit qu’une vingtaine de participants. C’est donc un cercle famélique, indigne de l’importance de l’agglomération lyonnaise, et non représentatif de ce que pensent et vivent effectivement un grand nombre de lyonnais, qu’ils soient regroupés dans diverses associations ou, ce qui est notre propos, dans nos paroisses. Une telle initiative n’attire pas les jeunes qui ont besoin de mouvement et d’extériorisation. Par contre, elle convient parfaitement aux retraités et nous savons tous qu’ils sont nombreux dans nos paroisses.
Ceux qui constituent actuellement le cercle de Lyon, même en nombre dérisoire, sont bien décidés à continuer de manifester obstinément le cri de conscience que leur présence manifeste. Mais ils seraient plus crédibles si une présence plus nombreuse les rendait plus visibles et plus convaincants. Un cercle plus nombreux ferait aussi mieux écho à la démarche évangélique de solidarité qui se vit dans nombre de paroisses.
Cet appel sera-t-il entendu ?
Jacques Walter
Si des chrétiens sont à l’origine des Cercles de Silence, ils ne se présentent pas comme une manifestation religieuse mais comme le « cri » de citoyens soucieux du respect des droits humains fondamentaux. Le cercle est donc laïc, ouvert à toute conviction et de fait des « non-croyants » y participent depuis toujours.
Le cercle de Lyon est mensuel et se réunit Place de la Comédie, le deuxième mercredi de chaque mois, toute l’année sauf au mois d’août. Actuellement, du fait du couvre-feu, de 17 à 18 heure. Il retrouvera dès l’épidémie passée, son horaire habituel, de 18 h30 à 19 h 30.
Publication dans « Réveil »
Commentaires
– Beau texte de Jacques Walter … que je peux mettre dans Ma Revue de Presse… mais est-ce que cela permettra de « recruter » beaucoup de monde ? On ressent une grande usure un peu partout j’ai l’impression. Pour la Coordination Urgence Migrants,
Jean-Paul
– Merci de ce message.
Je trouve ce texte de Jacques Walter à la fois fort et mesuré. Merci à lui ! Et finalement réconfortant, car il est vrai que « cela bouge »… jusque dans les petits villages. Et de manière non ostentatoire, mais ouvertement !
On aimerait que ce message soit connu le plus possible.
Il y a des Revues de Presse interreligieuses sur KTO… Ne vaudrait-il pas le coup de le faire connaître par ce biais ? Par RCF ? Par la Croix, qui avait envoyé une journaliste pour nous interroger après un an de fonctionnement à Lyon ?
Par l’Aclaam, dans ses infos mensuelles ? S’ils veulent bien ? Sûrement que vous l’avez déjà envoyé à la CUM ?
Au Diocèse, directement ?
Dans nos paroisses (au moins celles qui font plus que « tolérer » une équipe d’Accueil Migrants ) ?
C’est vrai, c’est désolant de voir s’amoindrir le nombre des participants.
Mais que faire, quand on n’a plus la force pour cause de santé ?
Comme J. Walter : communiquer, sans nous lasser.
Marie-Hélène
Actualités et Informations sur la vie du cercle lyonnais
La rentrée de septembre a vu un retour à une participation au cercle de Lyon plus étoffée.
Nous espérons que cela sera annonciateur d’un dynamisme à plus long terme. Ce ne sont pas les sujets d’actualité qui manquent à légitimer cette présence silencieuse, mais nécessaire.
Les Cercles Lyonnais se multiplient !
Nos amis du Cercle de Silence de Rillieux-La-Pape nous informent de leurs activités.
Le cercle de mai 2022 fut l’occasion d’un partage avec de nombreux amis de la Cimade entre autres.
Quelques images en témoignent.
Une action concertée en lien et avec le support de la Cimade – antenne lyonnaise.
Les jeunes réfugiés sans abri à Lyon venaient manifester leur présence et l’insupportable incertitude qui pèse sur eux en ces temps où, plus que jamais la présence de « l’autre » est considérée comme un danger, au détriment de l’expression minimale de notre nécessaire humanité.
Le cercle de Lyon fut présent pour partager ce moment d’expression libre et courageuse.
Pour compléter cette vidéo, vous pouvez lire la page ci-contre tirée du blog de Michel DURAND
Les Cercles Lyonnais se multiplient !
Nos amis du Cercle de Silence de Rillieux-La-Pape nous informent de leurs activités.
Fin d’année en musique
Images du cercle de fin d’année, le 14 juillet 2021. Nous y avions convié pour l’occasion la chorale de Sans Papiers, et c’est avec une gratitude non mesurée que nous les remercions de nous y avoir très largement soutenus.